Dans le cadre de la Semaine du Développement Durable organisée par le lycée Marie Curie de Tarbes (65), Canigó et moi-même y sommes rendus le jeudi 21 novembre dernier à la rencontre d’une classe de Seconde STL pour évoquer la consommation grandissante de métaux nécessaire à la transition énergétique.

Après une brève introduction de la géologie et du rôle du géologue dans la société et à travers les interrogations du petit lynx toujours curieux, nous avons évoqués la nécessité de réaliser la transition énergétique et les défis qu’elle impose, notamment l’électrification massive en remplacement des énergies non renouvelables carbonées. Nous ensuite sommes partis du cas pratique de la consommation en métaux nécessaire pour concevoir un smartphone avec la projection d’une courte vidéo réalisée par l’Université de Plymouth, avant de faire la transition vers la voiture électrique et les panneaux photovoltaïques.

Enfin, s’est achevée la présentation avec l’angle mort d’un métal très abondant, mais critique pour le développement et la maintenance de l’architecture de transport électrique : le cuivre. Car parler de la consommation en métaux, cela signifie également évoquer les impacts environnementaux et sociétaux des activités extractives minières et s’interroger sur le modèle de société et de consommation durable et soutenable que l’on souhaite. C’est avec cette interrogation finale, et une petite observation des quelques échantillons de minerais pyrénéens, que nous avons pris congé de notre public intéressé et très actif.

Tout au long de l’intervention, le maître-mot a été de donner la parole aux élèves autant que possible pour les inviter à faire des propositions de solutions face aux problèmes soulevés et à les argumenter. Par moment, un petit jeu des enchères des métaux s’est invité pour tenter de deviner le nombre de métaux différents nécessaires à la conception d’une voiture électrique et d’un panneau photovoltaïque. Un format qui, malgré la durée de l’intervention (2 heures), permet aux jeunes de ne pas être une simple masse qui absorbe tant bien que mal le savoir délivré par un savant, mais bien d’être actifs dans la construction du savoir et dans la réflexion autour de solutions à apporter à un problème universel auquel nul ne peut prétendre avoir la solution miracle et absolue. Un travail à la fois scientifique et citoyen.